Les investisseurs secoués par le krach

Bitvavo

Sur les marchés financiers, des chiffres très négatifs peuvent provoquer de la frustration chez les investisseurs. Dans ces circonstances et avec cet état d’esprit, il est tentant de renoncer au marché haussier. Mais est-ce justifié ? Dans cette édition de Market News, nous nous penchons sur la tendance à long terme. Nous abordons également le Luxembourg, un petit pays qui envoie un signal fort.

Dernières infos sur le marché

Dans les jours qui ont précédé le krach du vendredi 10 octobre, le cours du bitcoin était supérieur à 100 000 €. Le lundi 6 octobre, il a même atteint un nouveau sommet historique de 107 500 €. Il aurait été idéal que le marché se redresse rapidement après le krach et laisse une belle forme en V sur le graphique, mais cela ne s’est pas produit.

Au lieu de cela, les cours de la plupart des jetons ont oscillé autour des niveaux observés immédiatement après le krach. Le Bitcoin est revenu au bas de la fourchette de prix où il a évolué la majeure partie de l’année. Cela est décevant, d’autant plus que l’or a atteint de nouveaux records de prix la semaine dernière et que l’indice américain des petites capitalisations Russell-2000 a également battu des records.

Cela a provoqué de la frustration et de la morosité parmi les investisseurs en cryptomonnaies. Mais il convient de faire preuve de plus de patience. Après un krach comme celui du 10 octobre, un marché a besoin de temps pour reprendre son souffle. Les investisseurs absorbent les dégâts et réduisent leur position, ou achètent davantage. Il faut un certain temps pour que la confiance et l’appétit pour le risque reviennent.

Le graphique hebdomadaire montre la tendance à long terme, et il n’y a rien d’anormal. La tendance est toujours haussière et le cours est supérieur à la moyenne dominante. Cela correspond au scénario de base selon lequel le marché haussier est intact et que la série de sommets et de creux supérieurs se poursuit.

On en parle

Le Luxembourg investit dans le Bitcoin par l’intermédiaire d’un fonds souverain

Le Luxembourg est le premier pays de la zone euro à investir dans le bitcoin par l’intermédiaire d’un fonds souverain. Le Fonds Souverain Intergénérationnel du Luxembourg (FSIL), créé pour permettre aux générations futures de bénéficier des excédents budgétaires, a investi 1 % de ses actifs dans des ETF Bitcoin. On estime que cela représente un montant de 8 à 9 millions d’euros.

L’investissement est modeste, mais le signal est fort. Pour la première fois, un gouvernement européen reconnaît le Bitcoin comme faisant partie d’une stratégie officielle à long terme. Cette décision fait suite à une modification de la loi intervenue plus tôt cette année, qui offre au FSIL davantage de possibilités d’investir dans des « actifs alternatifs », notamment des actifs numériques. Le fonds, qui investissait jusqu’à présent principalement dans des obligations et des actions, souhaite se préparer à un avenir où les cryptomonnaies joueront également un rôle.

Selon Bob Kieffer, directeur du Trésor luxembourgeois, cela démontre l’engagement du pays en faveur d’une innovation numérique réglementée. Dans un post sur LinkedIn, il a qualifié cette décision de « reconnaissance de la maturité croissante de cette nouvelle classe d’actifs ». Le Luxembourg souhaite explicitement se positionner comme une plaque tournante européenne pour le marché réglementé de la fintech.

L’allocation de 1 % en Bitcoin peut sembler minime, mais il s’agit d’un choix délibéré. « Certains pourraient arguer que notre engagement est trop faible et trop tardif », écrit Bob Kieffer, mais « … une allocation de 1 % permet d’atteindre un juste équilibre, tout en envoyant un message clair sur le potentiel à long terme du Bitcoin ».

Le Luxembourg suscite un intérêt international. Le pays est réputé pour sa stabilité financière et son conservatisme, avec un secteur financier important et une préférence pour l’innovation réglementée. Si un tel pays intègre le Bitcoin à son fonds souverain, cela pourrait faire réfléchir d’autres pays européens.

Pour l’instant, il s’agit surtout d’une mesure symbolique. Mais il est difficile de l’ignorer.

Autres actualités

Bitwise constate que les conseillers financiers s’intéressent de plus en plus aux cryptomonnaies. Selon le gestionnaire de fonds, le sujet des cryptomonnaies est désormais abordé dans chaque entretien avec les clients. Les conseillers en investissement constatent l’intérêt des clients de tous âges, et même un transfert de capitaux des actions à forte capitalisation telles qu’Apple et Nvidia vers le Bitcoin et l’Ethereum. Selon Bitwise, les cryptomonnaies représentent désormais 1 à 15 % de nombreux portefeuilles.
U.S. Bank crée une nouvelle entité dédiée aux cryptomonnaies. La cinquième banque américaine lance une division dédiée aux stablecoins, à la tokenisation et aux paiements numériques. Avec son département Digital Assets and Money Movement, U.S. Bank souhaite accélérer l’émission et la conservation de cryptomonnaies. Une fois de plus, un acteur majeur montre clairement que les cryptomonnaies ne sont plus un marché de niche, mais font désormais partie intégrante du monde bancaire traditionnel.
Ripple Labs souhaite lever 1 milliard de dollars pour constituer une trésorerie XRP. Via une SPAC (Special Purpose Acquisition Company), l’entreprise souhaite créer un fonds qui détient et gère des XRP, en partie alimenté par ses propres tokens. Le timing pourrait être meilleur : les performances des actions des sociétés dites « treasury companies » sont récemment décevantes, ce qui rend les investisseurs prudents. Ripple persévère néanmoins, dans le but de positionner le XRP comme une réserve sérieuse pour les entreprises.
Ethereum reste le favori des développeurs. Selon les dernières données d’Electric Capital, Ethereum a attiré plus de 16 000 nouveaux développeurs cette année, soit plus que tout autre réseau. Ce chiffre est remarquable, car le nombre de développeurs travaillant dans le monde de la crypto a diminué à l’échelle mondiale. Selon Electric Capital, la combinaison d’outils matures, d’une communauté forte et de réseaux de couche 2 (layer 2) dynamiques rend l’écosystème plus attrayant que jamais.

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