Ether (ETH) à la croisée des chemins

Le marché des cryptomonnaies a connu une reprise impressionnante cette semaine. Après une correction à court terme, la valeur globale du marché s’est redressée tout aussi rapidement. L’Ethereum en particulier s’est distingué par une forte hausse de son prix, qui est maintenant à son plus haut niveau depuis janvier. Cette dynamique place l’ETH à un carrefour technique passionnant. Apprenez-en davantage à ce sujet dans le Bitvavo Market News de cette semaine.

Dernières infos sur le marché

La semaine dernière, la plupart des tokens ont subi une brève correction. La valeur totale du marché des cryptomonnaies a chuté de 6 % en trois jours, puis s’est rétablie en quatre jours pour revenir à son point de départ. Une telle correction met en évidence la différence entre les leaders et les retardataires. Les cryptomonnaies fortes se rétablissent rapidement et se situent désormais bien au-dessus du cours de la semaine dernière, tandis que les monnaies plus faibles restent en dessous.

L’un des leaders est l’Ether. Au cours des trois premières semaines de juillet, le cours a grimpé de 60 %, passant de 2 050 € à 3 300 €, un rallye impressionnant. Cependant, la correction a été légère et la reprise a été rapide. Le cours a désormais atteint son plus haut niveau depuis janvier, à 3 360 €.

L’Ether se trouve donc à un carrefour important. Cela se voit sur le graphique en dollars. Pour la quatrième fois en un an et demi, nous approchons de la zone située entre 4 000 et 4 100 dollars. Un dépassement de cette zone ouvrira la voie au sommet historique de 2021 à 4 800 $. Le ratio ETH/BTC reviendra-t-il aux niveaux de 2021 et 2022 ? Cela se traduirait par un prix de l’Ether compris entre 7 200 et 9 600 dollars, compte tenu du cours actuel du bitcoin.

On en parle

Les grands investisseurs sont dans le coup

Lorsque BlackRock a déposé sa demande en juin 2023 pour un ETF bitcoin, les initiés savaient que ce n’était plus une simple mode, mais une véritable maturation. Non pas parce que c’était la première demande, d’autres l’avaient déjà fait, mais parce que c’était BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, avec un bilan presque impeccable auprès de la SEC. À partir de ce moment, le bitcoin n’était plus considéré comme un jouet pour les investisseurs particuliers, mais comme un actif sérieux en devenir.

Avance rapide jusqu’à aujourd’hui : un nouveau rapport (disponible en anglais) du cabinet d’avocats américain Barnes & Thornburg confirme que les investisseurs institutionnels n’hésitent plus, mais qu’ils sont pleinement dans le coup. Sur 121 professionnels interrogés, incluant des gestionnaires de fonds, des banques d’investissement et des family offices, 85 % déclarent avoir l’intention d’investir (davantage) dans la crypto d’ici 2025. Et 84 % sont optimistes quant au secteur.

Ce qui motive ces partis ? Contrairement aux investisseurs privés, ils ne pensent pas en termes de cycles, de halvings ou d’autres histoires. Pour eux, ce qui compte, c’est une réglementation claire, des produits matures et une infrastructure évolutive. Ce n’est que lorsque tout est en ordre - conservation, méthodes d’évaluation, liquidités de sortie - que le feu passe au vert.

Barnes & Thornburg n’est pas un promoteur de la cryptomonnaie. Le cabinet d’avocats conseille chaque année plus de 100 fonds gérant des milliards d’euros. Leur rapport sert de thermomètre pour évaluer ce qui se passe parmi les allocateurs sérieux. Il est frappant de constater que l’incertitude économique n’est pas la principale raison des investissements en crypto. Parmi ce type d’investisseurs, le bitcoin doit encore consolider sa réputation de valeur refuge.

En bref, les cadres d’investissement dans le bitcoin sont désormais fixés de manière satisfaisante. Grâce à des produits tels que les ETF, à la coopération des régulateurs et à des règles plus claires, les cryptomonnaies sont structurellement intégrées dans les portefeuilles.

Autres actualités

• The Ether Machine a levé 1,5 milliard de dollars pour investir dans l’Ether. La société entre en bourse via un accord SPAC et aura immédiatement plus de 400 000 ETH dans son bilan. L’opération devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre de cette année. Parmi les partenaires financiers figurent de grands noms comme Kraken et Pantera Capital. La figure de proue Andrew Keys lui-même (cofondateur de Consensys Capital) contribue à hauteur d’un peu moins de 170 000 ETH.
  

• Trump Media détient désormais 2 milliards de dollars en bitcoins. Cela signifie que la plupart des liquidités de l’entreprise sont en BTC. Selon le PDG Devin Nunes, le bitcoin est un outil de liberté financière et de protection contre la censure financière. Cela fait instantanément de Trump Media l’une des plus grandes entreprises détentrices de bitcoins et donne à l’écosystème de Truth Social un caractère distinctif de cryptomonnaie. Cela agace également : les critiques, en particulier, y voient des conflits d’intérêts indésirables.
  

• L’ETF ETH de BlackRocks a franchi la barre des 10 milliards de dollars. Le fonds, qui n’est tradable que depuis mars, est le troisième ETF le plus rapide à atteindre ce seuil. En l’espace de dix jours, l’ETHA est passé de 5 à 10 milliards de dollars, baptisé par certains la « bougie divine » de l’afflux institutionnel. Selon Sumit Roy, analyste chez ETF.com, la liesse autour des stablecoins et des sociétés de trésorerie est le principal moteur de la progression de l’ETHA.
  

• Goldman Sachs et BNY Mellon veulent tokeniser les fonds du marché monétaire. Par le biais d’une nouvelle plateforme, les parts de fonds sont émises sous forme de tokens numériques sur la blockchain de Goldman, avec pour principales fonctions le règlement en temps réel et l’utilisation en garantie. Par rapport à ses concurrents, Goldman opte pour une approche fermée : une mise à niveau des systèmes existants, mais pas sur les infrastructures publiques. Il y a plus de 7 000 milliards de dollars dans les fonds du marché monétaire à l’échelle mondiale.

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