L'Ether (ETH) affirme sa puissance

Après trois années difficiles, l’Ethereum semble s’être enfin réveillé. Le numéro deux du marché des cryptomonnaies a sous-performé pendant des années, mais montre désormais sa puissance. Cela place non seulement l’ETH lui-même sous un nouveau jour, mais aussi le marché plus large des altcoins. Dans cette édition de Bitvavo Market News, nous aborderons également une menace qui plane : les ordinateurs quantiques. Et si un jour ils parvenaient vraiment à casser la cryptographie du Bitcoin ?

Dernières infos sur le marché

Au cours des trois dernières années, l’ETH a constamment sous-performé par rapport au BTC. Si vous aviez acheté 1 000 € de Bitcoins le 21 avril 2022, ils vaudraient exactement 2 034 € trois ans plus tard. Si vous aviez acheté 1 000 € d’Ether, il ne vous resterait que 492 €. Le BTC a doublé tandis que l’ETH a diminué de moitié.

Nous n’avons pas choisi la date de cet exemple par hasard. Le rapport entre l’ETH et le BTC est mesuré par le prix ETH/BTC. En 2021 et 2022, il oscillait entre 0,06 et 0,08. Au cours des trois années suivantes, ce ratio a régulièrement diminué pour atteindre un minimum de 0,018 le 21 avril 2025.

Au cours des trois derniers mois, le cours de l’Ethereum a augmenté de 160 %, passant de 1 255 € à 3 250 €. Au cours de la même période, le Bitcoin n’a augmenté « que » de 60 %. Pour la première fois depuis des années, l’ETH a nettement surpassé le BTC. Le rapport entre l’ETH et le BTC a dépassé 0,03 et a enregistré une clôture hebdomadaire supérieure à la moyenne dominante pour la première fois depuis des années.

Il s’agit d’un signal fort pour l’ensemble du marché des altcoins. Par le passé, les meilleures performances des altcoins ont été enregistrées pendant la période où l’Ethereum rattrapait le Bitcoin. Mais la reprise est encore fragile. Pour plus de certitude, nous voulons voir une clôture hebdomadaire de l’ETH au-dessus de 4 100 $ et un nouveau déclin de la domination du Bitcoin.

On en parle

Menace quantique : un problème imminent fait irruption dans la conversation

Et si la plus grande menace qui pèse sur le Bitcoin était sous notre nez depuis des années et que nous ne faisions rien parce qu’elle ne semble pas encore urgente ?

Récemment, le premier Quantum Bitcoin Summit a eu lieu à San Francisco. Une proposition du développeur de Bitcoin, Jameson Lopp, a occupé le devant de la scène. Son message ? Bitcoin doit se préparer dès maintenant à un avenir où les ordinateurs quantiques pourront briser la sécurité actuelle.

On ne sait pas exactement quand de tels ordinateurs pourront être opérationnels. Certains chercheurs parlent de plusieurs années, d’autres pensent qu’il faudra plusieurs décennies. Quoi qu’il en soit, selon Jameson Lopp, il est grand temps d’attirer l’attention sur ce problème. Car contrairement aux menaces précédentes (censure, réglementation, bugs), cette attaque touche le cœur du Bitcoin : la cryptographie qui protège les portefeuilles.

Dans sa proposition, Jameson Lopp présente une approche par étapes :

1. Tout d’abord, l’envoi vers des adresses vulnérables est découragé.

2. Ensuite, un soft fork gèle les jetons qui n’ont pas encore été déplacés vers une adresse « quantique sécurisée ».

3. Et, en option, un mécanisme de récupération est proposé pour ces jetons, par exemple en utilisant des preuves à connaissance zéro.

Une proposition controversée ? Absolument. L’idée de « geler » des bitcoins - même s’il s’agit de ceux de Satoshi - va à l’encontre des fondements mêmes du Bitcoin. Mais selon Jameson Lopp, la menace est si fondamentalement différente que même la réponse doit être révolutionnaire.

Environ 25 % de tous les bitcoins se trouvent sur des adresses dont la clé publique est publique. Ils sont vulnérables. Et les attaquants disposant de suffisamment de qubits, s’ils sont intelligents, ne frapperont pas d’un seul coup, mais en silence. En laissant les portefeuilles vulnérables se vider pendant des mois, sans laisser de traces. Un « Q-Day » n’est alors reconnu qu’après coup.

Alors l’informatique quantique est-elle une menace ? Oui, mais faut-il paniquer maintenant ? Non. Le plus grand danger, celui de ne rien faire, a été étouffé dans l’œuf par Jameson Lopp. La discussion est ouverte. Cela pourrait bien être le début de la prochaine grande mise à niveau de Bitcoin.

Autres actualités

• Les ETF Ethereum attirent des montants records de capitaux. En juillet, 3,2 milliards de dollars ont afflué dans les fonds, avec l’ETHA de BlackRock en tête. La semaine dernière, l’ETH a même égalé les entrées quotidiennes de BTC. Entre-temps, plus de 10 % du volume des transactions sur l’ETH se fait par l’intermédiaire des ETF. BlackRock a demandé l’autorisation de staker les ETH achetés par le fonds. Cela peut permettre aux investisseurs d’obtenir des rendements supplémentaires.

• Donald Trump souhaite ouvrir les plans 401(k) aux cryptomonnaies. Selon le Financial Times, Donald Trump travaille sur un décret qui permettrait d’investir les fonds de pension dans des actifs alternatifs tels que le Bitcoin, l’or et le capital-investissement. Au total, cela représente 9 000 milliards de dollars. Le plan chargerait les régulateurs d’éliminer les obstacles juridiques qui entravent encore ces investissements.

• La Bank of America veut lancer son propre stablecoin. Le PDG Brian Moynihan l’a confirmé lors de la préswntation des résultats du deuxième trimestre de cette année. L’infrastructure a été développée et les accords avec les partenaires sont prêts. Maintenant que Donald Trump a enfin donné son feu vert, la BofA pourrait être en concurrence avec JPMorgan et Citi pour le premier stablecoin émis par une banque.

• Cantor Fitzgerald veut acheter pour 4 milliards de dollars de Bitcoins via un accord SPAC avec Adam Back. Le pionnier de la crypto à l’origine de Hashcash apporte 30 000 BTC, soit plus de 3 milliards de dollars, en échange d’actions de BSTR Holdings. En outre, Cantor souhaite lever 800 millions de dollars supplémentaires pour des achats additionnels. Le plan est simple : accumuler des Bitcoins par l’intermédiaire du marché, comme Michael Saylor. Avec un accord antérieur avec SoftBank et Tether, l’investissement de Cantor Fitzgerald dans le Bitcoin pourrait atteindre 10 milliards de dollars cette année.

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